« Rédiger, ça va, j’ai été à l’école vous savez. »
Certes. Mais est-ce suffisant pour la rédaction web dans une optique SEO ?
Quel que soit le support utilisé, web ou papier, le rédacteur est tenu de respecter certaines règles grammaticales et syntaxiques. C’est entendu. La rédaction web et SEO exige toutefois un peu plus que ces règles élémentaires. La bonne vieille rédaction scolaire ne suffira pas pour rédiger un texte conforme aux impératifs du web. Quelques exemples pour mieux comprendre les points à prendre en compte et qui font toute la différence.
Rédiger des contenus de qualité, la règle de base
Quel que soit votre support ou votre canal de diffusion, des contenus de qualité s’imposent. Ne serait-ce que par respect pour vos lecteurs. A priori, ceci ne constitue donc pas une règle spécifique à la rédaction web. Encore qu’il soit nécessaire de s’entendre sur ce que l’on appelle des contenus de qualité.
S’agissant de la rédaction web et SEO, la qualité impose au rédacteur de garder deux grands points à l’esprit. Plaire aux lecteurs et à Google, d’une part. Être compréhensible pour les lecteurs et pour Google, d’autre part. En clair, le rédacteur web et SEO écrit pour les hommes et pour les machines.
Si vous vendez des pompes à chaleur, par exemple, vos textes montreront tout ce que vous pouvez offrir à vos clients pour améliorer leur confort, économiser de l’énergie, moderniser leur installation etc. Vous gardez bien sûr pour les réunions d’équipe toutes les explications techniques, le jargon, les calculs compliqués. De la sorte, vos contenus plaisent, car ils sont utiles pour vos lecteurs, et restent compréhensibles par le plus grand nombre, car tout le monde n’a pas fait des études techniques.
Dans le même temps, ces textes contiendront une juste dose de mots clés, placés dans des endroits stratégiques comme les titres et sous-titres. Attention, toutefois, l’exercice peut se révéler délicat. Inutile de gaver les textes de mots que l’on pense utiles pour améliorer son référencement. Vos lecteurs et les moteurs de recherches sont un peu plus subtils. Ils pourraient très vite se lasser, et vous pénaliser, s’ils ont le sentiment d’être dupés.
Pour éviter cet écueil, la sémantique et la « longue traîne » sont de bons alliés. Le premier pour utiliser un maximum de synonymes ou de mots relevant du même thème (le champ lexical). Le second pour intégrer le mot clé dans des phrases ou questions qui répondent aux intentions des lecteurs.
Connaître son public et ses intentions
Répondre aux intentions des lecteurs revient à rédiger des contenus qui prennent en compte les questions qu’ils se posent et dont les réponses leur donneront les informations qu’ils recherchent. Différentes solutions existent pour anticiper ces intentions. La première et la plus facile étant fournie par Google lui-même avec son option « Autres questions posées » (« People also ask ») qui permet d’avoir une liste de questions que les internautes se posent sur un sujet donné.
Toutefois, la meilleure manière de connaître ces intentions, c’est encore et toujours de connaître son public cible. A qui s’adressent les textes que l’on rédige ? Et donc, quel type de langage – familier, informatif, administratif, etc. – va-t-on adopter ? Le rédacteur web et SEO est donc souvent un adepte des « Personas ». Ces personnages fictifs qui représentent nos groupes cibles sont un excellent point de référence pour rédiger des textes qui touchent les lecteurs ciblés.
Inverser la pyramide et penser mobile
Voilà une grande différence avec ce que nous avons appris à l’école. Oubliez l’introduction, le développement et la conclusion. Inversez le tout et commencez par un paragraphe qui donne déjà la conclusion ou, en tout cas, qui résume en quelques phrases le contenu de ce qui va suivre. C’est le principe du « chapô », bien connu des journalistes.
Ce chapô est en gras, notamment parce que la graisse attire l’attention. Il contiendra aussi l’essentiel du sujet développé et, par conséquent, le ou les mots clés à mettre en avant. Pour rédiger convenablement leur chapô, les journalistes répondent souvent aux questions : qui ? quoi ? où ? quand ? comment ? pourquoi ? combien ? Ceci reste toutefois théorique. Dans la pratique, il est en effet souvent impossible ou même inutile de répondre à toutes ces questions.
L’autre grande différence avec une rédaction classique est liée au type même de support utilisé. Les internautes ne lisent pas un document papier. Et surtout, en fonction des habitudes des uns et des autres, ils n’utilisent pas toujours le même type d’écran. Pour la rédaction web, le mobile prime.
Depuis quelques années déjà, on parle du « Mobile First ». Une tendance qui domine franchement depuis début 2019. D’autant que, désormais, Google indexe d’abord la version mobile d’un site avant la version desktop. Cette primauté du mobile a de nombreuses conséquences. L’une d’elles concerne la rédaction.
Les phrases, les titres et les paragraphes sont plus courts. Les interlignes sont plus grands. Les liens urls internes ou externes sont distancés voire regroupés en fin de page ou d’article. La pyramide inversée est plus importante que jamais. Ces règles sont motivées par une raison toute simple : mieux adapter le texte à un écran qui est plus petit.
La base pour bien commencer
La rédaction web a donc ses spécificités. D’autant plus si les textes sont rédigés dans une optique de SEO. De nombreux critères doivent être pris en compte. Ceux évoqués dans cet article ne constituent qu’une base. Néanmoins, et parce qu’il faut bien commencer quelque part, pour rédiger convenablement pour le web, retenons quelques incontournables.
- Adopter un bon équilibre dans l’utilisation de mots clés
Choisissez avec soin les mots clés qui seront répartis dans l’ensemble du texte. En privilégiant les synonymes, les mots sémantiquement associés et les longues traînes. - Répondre à l’intention de recherche
Pensez aux questions que se posent vos lecteurs. Et répondez-y. Avec l’utilisation de plus en plus fréquente de la recherche vocale, répondre aux questions que se posent les internautes n’a jamais été aussi important. - Etablir une liste de Personas
C’est d’ailleurs peut-être la toute première chose à faire. Demandez-vous avant tout à qui vous vous adressez. En fonction de la réponse, adoptez un style et concentrez-vous sur les préoccupations de ces personnages qui symbolisent votre public cible. - Oublier la rédaction scolaire
Le texte commence par un titre accrocheur et un résumé de l’article. Ce résumé peut être rédigé comme le font les journalistes lorsqu’ils rédigent leur chapô. Il doit surtout indiquer à votre lecteur ce qu’il va apprendre et devrait idéalement le convaincre de poursuivre sa lecture. - Aérer les textes
En faisant bon usage des titres, sous-titres, listes à puces et tout autre élément qui vous aide à structurer vos textes. En écrivant de manière directe et simple. Pensez à vos lecteurs qui vous lisent sur un petit écran.
Encore un mot. Tout le monde peut rédiger. Ou apprendre à le faire. Si vous visez aussi un objectif SEO, il faudra intégrer des aspects techniques qui sont en constante évolution. Mais « qui veut, peut », n’est-ce pas ? Alors, voilà la vraie question : le voulez-vous vraiment ? Si vous n’en êtes pas tout à fait sûr… vous pouvez toujours confier la rédaction de vos textes à un rédacteur professionnel 😉