
« Pour ma présence digitale, il suffit de… »
Une présence digitale en un claquement de doigt ? Si ça existe, prévenez-moi.
Assurer sa présence digitale ne s’improvise pas et ne se concrétise pas en quelques heures ou même en quelques jours. Qu’il s’agisse d’une activité sur les réseaux sociaux, du lancement d’une campagne de marketing ou encore de la mise en place et de la pérennité d’un site Internet ou d’un e-shop, trois grandes étapes s’imposent : réfléchir, exécuter, améliorer. Et tant pis, ou dommage, pour les plus pressés. Promettre la lune en un claquement de doigt, c’est tentant mais ça reste bien souvent un simple slogan.
Réfléchir aux objectifs visés par la présence digitale
Assez bizarrement, de nombreux entrepreneurs souhaitent se lancer dans l’aventure digitale sans vraiment savoir ce qu’ils souhaitent en tirer. On leur a dit qu’il « fallait » absolument avoir un site Internet ou être sur les réseaux sociaux, qu’il « fallait » faire de la publicité sur Google ou Facebook, qu’il « fallait » avoir une super newsletter et un super blog… ils se lancent parfois à corp perdu dans l’aventure pour s’arrêter quelques semaines, au mieux quelques mois, plus tard. Sans réel résultat.
Pour une raison toute simple. Sans objectif préalablement fixé, il est difficile de suivre un cap. A force de courir plusieurs lièvres à la fois, on s’épuise et on ne progresse pas. Oui, le site Internet, les réseaux sociaux, la newsletter et autres articles de blog sont des outils utiles pour réussir sa présence digitale. Mais tous ne sont pas nécessaires pour tout le monde. D’autant que l’utilisation de ces outils peut vite s’avérer chronophage ou représenter un certain investissement.
Alors que faire ? Se poser les bonnes questions. De préférence, avec des personnes qui connaissent leur sujet. Et insistons bien sur ce point, cela peut vous éviter des déconvenues. Car on a tous un cousin qui sait tout sur tout : il est peut-être très sympa dans les réunions de famille et très calé dans son domaine mais ce n’est peut-être pas l’interlocuteur idéal pour évoquer votre stratégie digitale. Sauf si votre cousin est spécialiste en la matière, évidemment.
Quels sont les résultats (chiffrables) attendus ? À qui vous adressez-vous ? Quels sont les médias consultés/utilisés par vos groupes-cibles ? Quelles sont vos ressources (humaines et financières) pour gérer vos outils ? Toutes ces questions et bien d’autres méritent un minimum de réflexion. Elles vous permettent de choisir les bons outils, de vous y consacrer pleinement et, en définitive, de gagner du temps.
Mettre en place ses outils de communication en pensant aux futurs utilisateurs
Lorsque les outils de communication sont sélectionnés, mettez-les en place en vous plaçant dans la perspective de vos futurs utilisateurs. Un site Internet ne sert à rien si les visiteurs n’y comprennent rien. Un e-shop n’est pas performant si les clients potentiels abandonnent leur panier à l’issue de la visite… pour éviter un travail inutile, pensez, ici aussi, à vous faire accompagner si le marketing digital n’est pas votre métier. L’expérience utilisateur, le web design, la gestion de réseaux sociaux, la rédaction pour le web… il est souvent plus efficace et plus rentable de se faire aider que de vouloir tout faire seul.
En parallèle, pensez également à ce que vous allez faire de ces outils de communication, une fois qu’ils seront lancés. En d’autres termes, anticipez et planifiez. Un site Internet doit vivre pour être bien référencé. Un e-shop doit évoluer pour rester d’actualité. Les réseaux sociaux doivent être régulièrement alimentés pour fédérer une communauté.
Et lorsque tout est prêt pour la mise en ligne, lancez-vous et surtout, gardez bien à l’esprit que c’est maintenant que tout commence. Pour faire une comparaison avec le monde cycliste : vous avez acheté le vélo, vous vous êtes entraîné, vous êtes sur la ligne de départ… maintenant, il va falloir pédaler.
Apprendre en continu, la base de la stratégie digitale
Dans l’introduction à son (excellent) cours sur Google Analytics, Nicolas Sacré, de l’agence Stratétic, nous invite à entrer dans la logique du « test & learn » pour vérifier la pertinence d’une stratégie digitale. Autrement dit, il nous invite à tester nos outils en ligne et à analyser nos résultats pour apprendre de nos succès et erreurs afin de pouvoir améliorer ce qui peut l’être.
Cette approche est la base de toute stratégie digitale. Sans ces phases de test, d’analyse et d’amélioration, il est peu probable, sauf coup de chance extraordinaire, d’engranger de bons résultats sur le long terme. Cette approche implique donc de laisser du temps au temps.
Oui, il faut du temps pour mettre en place sa présence digitale. Non, on ne devient pas les rois des réseaux sociaux et on ne squatte pas les premières places dans les résultats des moteurs de recherches en un claquement de doigts. Pour gagner la course, le cycliste sait bien qu’en plus d’un bon matériel, il devra aussi s’entraîner, apprendre de ses erreurs et persévérer. A méditer.
En résumé, pour ne rien oublier
En quelques point, le b.a.-ba pour tous ceux qui pensent activer ou améliorer leur présence digitale. Pour concentrer ses efforts sur les points payants. Sans se disperser. Pour gagner, au final, du temps et de l’argent.
- Penser stratégie
Rien ne sert de se lancer bille en tête si vous ne savez pas où vous allez. Posez-vous quelques questions pour savoir pourquoi vous voulez assurer votre présence digitale et à qui vous voulez vous adresser. Avant de lancer sa saison, le cycliste professionnel, choisit aussi méticuleusement les courses auxquelles il participera au cours de l’année. - Préparer ses outils, planifier sa communication
Mettez vos outils de communication en place en pensant à vos futurs utilisateurs. Inutile d’avoir des outils de communication qui ne plaisent qu’à vous ou que vous êtes le seul à comprendre. Vous n’irez pas loin. Pour le cycliste professionnel, cette étape correspond au choix de la bonne tenue et du bon vélo pour rouler toute la saison. - Tester et s’améliorer
Lorsque vos outils de communication sont en ligne et vos campagnes lancées, analysez les résultats. Si quelque chose ne fonctionne pas, c’est normal. La communication n’est pas une baguette magique qu’il suffit d’agiter pour voir ses rêves se réaliser. Le cycliste professionnel s’entraîne beaucoup et apprend de ses erreurs avant d’enfiler le maillot jaune.
Encore un mot. Bien sûr, on apprend, parfois, beaucoup du cousin qui a lu « plein de choses » sur la stratégie digitale et qui a lui-même une « super page Facebook » et un site « qui tourne d’enfer ». Retenez quand même ces deux points. D’une part, ce qui marche pour une entreprise, ne marche pas forcément pour une autre. D’autre part, ce qui cartonne à un moment donné, fera peut-être un flop la fois suivante. 😉